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Le déclin de la lecture est lié au coût du livre, estime Andrée Marie Diagne
15 Septembre 2009 07:25 heure de Dakar
(APS) - Le déclin de la lecture au Sénégal est lié à celui de la question de l’édition et au coût du livre, a estimé le professeur de lettres Andrée Marie Diagne, formatrice à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (ex-ENS). "Le prix d’un livre qui varie entre 5000, 8000, 15 000 voire 18 000 francs est cher pour le Sénégalais moyen. Par conséquent, les journaux à 100f sont privilégiés’’, indique Mme Diagne dans une interview accordée au quotidien Le Soleil.
Il y a aussi que ‘’les enfants les jeunes et même les adultes préfèrent les images, les sons aux lettres, aux mots qui sont un univers un peu austère’’, a-t-elle ajouté avant de poursuivre : ‘’Nous sommes dans une société où quand une radio ne crie pas à tue-tête dans une maison, quand la télévision ne reste pas allumée éternellement c’est comme si quelque chose n’allait pas’’.
‘’Autrefois il n’y avait pas la télévision mais des internats et un bon livre permettait de lutter contre l’ennui’’, alors qu’’’aujourd’hui le livre est devenu rare dans l’espace scolaire. D’abord il y a eu la suppression des internats, ensuite l’Etat a crée beaucoup d’établissement et l’équipement en infrastructure n’a pas suivi’’, a insisté l’enseignante.
Pour André Marie Diagne, ‘’les petites bibliothèques d’établissement dans lesquels les enfants pouvaient trouver des classiques ou des livres d’aventures font défaut’’, tandis que ‘’le livre est une clé qui ouvre un univers sans frontière’’.
Madame André Marie Diagne, professeur de lettres à l’UCAD, membre de la CACSEN.
En collaboration avec la communauté africaine de culture section Sénégal (CACSEN), l’association des femmes littéraires de Thiès, a organisé au Lycée Malick Sy, un panel dont le thème porte sur la tradition et la modernisation. Un panel dans lequel, Madame Diongue, Yacine Fall, présidente de l’association des femmes littéraires de Thiès, Madame Maï Niang écrivaine et dramaturge, Madame André Marie Diagne, professeur de lettres à l’UCAD et membre de la CACSEN, qui a eu à former beaucoup d’écrivaines, dont elle retrouve quelques-unes dans cette salle de conférence du Lycée Malick Sy, explique:
« Nous sommes un groupe, sous le nom de CACSEN, qui est l’émanation de présence Africaine. Tout le monde connait Alioune Diop, le fondateur de Présence Africaine qui a permis aux étudiants Africains, qui étaient à Paris dans les années 40-47, d’avoir un moyen de parler au monde entier, pour dire que nous sommes des Noirs et nous sommes là. Nous avons une autre culture, notre sensibilité et nous voulons que le monde nous reconnaisse ».
« Ici, nous sommes dans le pays de Senghor, d’Abdou Diouf, qui est le secrétaire général de la francophonie. Et pour ce 15e sommet, qui doit se tenir au Sénégal, avec comme thème « Femmes et jeunes, vecteurs de paix et acteurs de développement », Nous avons voulu aller vers les élèves, étudiants et étudiantes, avec des écrivaines, des femmes qui ont pris de leur vie, de leur parcours; pour dire aux enfants, qu’il faut faire quelque chose pour votre pays, pour votre continent, qui est l’Afrique et pour l’humanité. Car écrire, c’est témoigner, et si c’est agir, c’est pousser les autres à se dépasser, à sortir de soi-même, même si on a des problèmes, des difficultés, des obstacles , comme l’héroïne de l’ombre en feu de Mame Younouss Dieng : Une fille, qui est la première de son village à aller à l’école , au collège, au lycée, et qu’on va forcer à épouser un ami ou un cousin de son père et qu’on va violer le jour de la nuit de noce et qui va mourir en couche et voilà ce que les femmes payent en voulant aller à l’école ».
« Mais aller à l’école, ce n’est pas être une dévergondée. Une fille peut aller à l’école et bien se comporter, elle peut être engagée et ne pas oublier sa famille, sa vie familiale, son mari et ses enfants. Nous voulons montrer à travers la littérature ce que les femmes Sénégalaises ou Africaines apportent au continent, pour l’aider à sortir du sous-développement, pour que la paix règne. Chez nous en Casamance, nous sommes allées à Ziguinchor, il y avait au moins quatre cent élèves qui ont écouté, une jeune écrivaine Casamançaise, Yacine Bodian, parler du bois sacré. C’est pour montrer, que nous avons notre culture, car ce n’est pas parce que nous allons au Canada, aux Etats-Unis, que nous l’oublions et çà c’est important et ce que le Président Senghor appelait « Enracinement et Ouverture ». Frédéric Diallo.
SAINT-VALENTIN : Trucs et astuces pour un couple harmonieux
La fête des amoureux. La Saint Valentin, célébrée le 14 février de chaque année, est également une période propice pour revisiter quelques trucs et astuces qui cimentent et pimentent la vie de couple.
Mariée au philosophe Mame Moussé Diagne depuis 1974, Andrée-Marie Diagne, maître-assistante au Fastef (Ex Ens), a ses petits secrets pour entretenir la « longévité du couple ». Comme pour une bonne recette de cuisine, explique-t-elle, il faut un « savant dosage de plein de petits ingrédients ».
Selon elle, l’essentiel, c’est d’avoir « un diamant d’amour », c’est-à-dire, à la base, un sentiment solide, impérissable et qui se bonifie en vieillissant, qui résiste aux nombreuses intempéries, qui sache parfois se cacher sous la cendre, mais qui conserve à jamais son éclat. A cela, il faut ajouter « une bonne louchée de patience » dont il ne faudra cependant pas abuser, mais dont on pourra user à volonté, à petites doses.
Comme pour rompre avec la monotonie et varier l’ordinaire, de temps à autre, Mme Diagne suggère des « pincées de surprise » qui font « repalpiter le cœur », qui sont comme un baume sur « les brûlures involontaires », inhérentes dans une vie à deux. Dans un élan plus coquin, un mignon petit encensoir, pour les jours de grand froid, ce qui n’empêche pas d’offrir, de retour d’un voyage, un petit coffret de parfum. Surtout, conseille Andrée-Marie Diagne, pour « protéger tout cela » : un foyer où rayonne la joie de vivre, d’accueillir les autres et voir s’épanouir sa descendance....
Non moins romantique, Ibrahima Solo Sambou, la trentaine et agent au commissariat de la police centrale de Dakar, pense qu’il faut d’abord que la relation soit fondée sur un amour sincère avant tout. Parce que, dit-il, sans amour il sera très difficile de « supporter certains couacs que je trouve normal pour une relation ». Ensuite, poursuit-il, la confiance réciproque, le respect mutuel, la bonne gestion du domicile conjugal, surtout chez la femme (propreté, cuisine, entretien du matériel). Du point de vue d’Ibrahima Solo Sambou, les visites inopinées des copines à longueur de journée peuvent causer des doutes chez l’homme devant certaines situations. De même, « un bon accueil peut aussi être un grand atout pour la femme envers le mari (après une journée bien chargée), mais aussi pour les hôtes », insiste l’agent de police. Celui-ci est d’avis que l’homme aussi doit faire preuve d’une très grande responsabilité, savoir prendre les décisions aux moments précis, faire preuve de maturité, de tact devant certaines situations. Avec un savant dosage, « il doit avoir un bon esprit de dépassement, éviter de trop contrôler la femme, la laisser un peu jouir d’une certaine liberté d’aller et venir », résume M. Sambou. A une nuance près, Fatou Kiné Sène, étudiante à l’université de Dakar, la vingtaine, soutient que pour qu’un amour dure le plus longtemps possible, il faut que la relation soit basée sur une bonne communication et une confiance réciproque. A cela, développe-t-elle, il faut adjoindre : respect, fidélité et compréhension. Et pour entretenir cette fidélité et cette compréhension, Awa Dieng, coiffeuse, ne cherche pas loin pour entretenir sa flamme pour un mari qui vit au Portugal. Loin des yeux loin du cœur, Mme Diop n’adhère point à ce dicton. Pour tailler cet éloignement, « je lui chuchote des mots doux, presque tous les jours, par le biais du téléphone », confie-t-elle. Même si, confesse-t-elle, « on se querelle dès fois au téléphone, pour ensuite nous réconcilier quelques temps après. L’important, c’est qu’on se voue une fidélité réciproque ». Autre pratique utilisée par Awa Dieng pour consolider cette union, c’est l’affection de la belle-mère et, partant, celle de la belle-famille.
S’il y a des femmes et des hommes qui usent et abusent de subtilités -pour le moins romantiques- pour consolider leur relation, d’autres préfèrent emprunter des raccourcis pour « ferrer » leur conjoint ou conjointe. Et la trouvaille bien en vogue, c’est : le philtre d’amour plus connu sous l’appellation d’origine « incontrôlée » de « Niaam Joodo ». Selon une étude de l’Agence dakaroise d’étude stratégique et de recherche (Adesr)/Dakar life), parue dans le numéro du mois de février, les femmes sont celles qui s’adonnent à plus à cette pratique, à en croire 74,3% des sondés. Aussi, l’étude révèle que le taux de croissance des philtres d’amour a atteint 75,7%. Pour ce qui est de la fréquence d’utilisation de ces « Niaam Joodo », que l’on retrouve dans les repas, l’enquête montre que ce sont les femmes dont la tranche d’âge se situe entre 25 et 34 ans qui en font plus usage.
El Hadji Massiga FAYE
Source Le Soleil
André Marie Diagne invite les élèves à s’enraciner dans les valeurs africaines
2014-11-15 15:24:32 GMT
Thiès, 15 nov (APS) – Le Professeur André Marie Diagne l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a souligné, samedi à Thiès, que les élèves doivent lire et s’inspirer des œuvres de grands écrivains comme Léopold Sédar Senghor, Birago Diop et Aminata Sow Fall, pour s’enraciner dans les valeurs africaines et participer au combat du sous-développement et de la paix en Afrique.
''Les femmes jouent aujourd’hui un rôle important dans la recherche de la paix et le développement en Afrique, grâce à leur dynamisme dans la littérature et leur leadership, où l’on enregistre beaucoup de femmes écrivaines et cinéastes'', a-t-elle dit.
Le Professeur Diagne animait une rencontre sur le thème : ‘’paroles des femmes à travers la littérature francophone: de Madame de Sévigné à Ken Bougoul’’, lors de la caravane littéraire. La manifestation était organisée par l’Association des femmes de lettres de la ville de Thiès, dirigée par le Professeur Yacine Fall Diongue, en partenariat avec le lycée Malick Sy de Thiès.
La conférencière a indiqué que le prochain sommet de la Francophonie que le Sénégal abrite les 29 et 30 novembre prochain est ''une occasion pour relancer l’écriture, la lecture, l’éducation et la formation, pour un savoir faire, surtout des jeunes filles, qui à travers la littérature''.
Celles-ci ''doivent porter le message au peuple pour un changement de comportement positif et le respect de nos valeurs africaines'', selon le Professeur Diagne.
Elle a plaidé pour la mise en place de bibliothèques dans les écoles pour faire connaitre aux élèves leurs valeurs africaines qui s’inspirent des œuvres de grands écrivains africains.
Selon elle, le XV-ème sommet de la Francophonie, qui marque la fin de trois mandats passés à la tête de cette illustre institution par l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf, doit être une occasion pour toute la nation de rendre un grand hommage à ce dernier.
Elle doit être également une occasion pour ''réserver un accueil chaleureux en terre sénégalaise aux 50 chefs d’Etat et de délégation de pays francophones du monde entier''.
BD/AD