Madame André Marie Diagne, professeur de lettres à l’UCAD, membre de la CACSEN.
En collaboration avec la communauté africaine de culture section Sénégal (CACSEN), l’association des femmes littéraires de Thiès, a organisé au Lycée Malick Sy, un panel dont le thème porte sur la tradition et la modernisation. Un panel dans lequel, Madame Diongue, Yacine Fall, présidente de l’association des femmes littéraires de Thiès, Madame Maï Niang écrivaine et dramaturge, Madame André Marie Diagne, professeur de lettres à l’UCAD et membre de la CACSEN, qui a eu à former beaucoup d’écrivaines, dont elle retrouve quelques-unes dans cette salle de conférence du Lycée Malick Sy, explique:
« Nous sommes un groupe, sous le nom de CACSEN, qui est l’émanation de présence Africaine. Tout le monde connait Alioune Diop, le fondateur de Présence Africaine qui a permis aux étudiants Africains, qui étaient à Paris dans les années 40-47, d’avoir un moyen de parler au monde entier, pour dire que nous sommes des Noirs et nous sommes là. Nous avons une autre culture, notre sensibilité et nous voulons que le monde nous reconnaisse ».
« Ici, nous sommes dans le pays de Senghor, d’Abdou Diouf, qui est le secrétaire général de la francophonie. Et pour ce 15e sommet, qui doit se tenir au Sénégal, avec comme thème « Femmes et jeunes, vecteurs de paix et acteurs de développement », Nous avons voulu aller vers les élèves, étudiants et étudiantes, avec des écrivaines, des femmes qui ont pris de leur vie, de leur parcours; pour dire aux enfants, qu’il faut faire quelque chose pour votre pays, pour votre continent, qui est l’Afrique et pour l’humanité. Car écrire, c’est témoigner, et si c’est agir, c’est pousser les autres à se dépasser, à sortir de soi-même, même si on a des problèmes, des difficultés, des obstacles , comme l’héroïne de l’ombre en feu de Mame Younouss Dieng : Une fille, qui est la première de son village à aller à l’école , au collège, au lycée, et qu’on va forcer à épouser un ami ou un cousin de son père et qu’on va violer le jour de la nuit de noce et qui va mourir en couche et voilà ce que les femmes payent en voulant aller à l’école ».
« Mais aller à l’école, ce n’est pas être une dévergondée. Une fille peut aller à l’école et bien se comporter, elle peut être engagée et ne pas oublier sa famille, sa vie familiale, son mari et ses enfants. Nous voulons montrer à travers la littérature ce que les femmes Sénégalaises ou Africaines apportent au continent, pour l’aider à sortir du sous-développement, pour que la paix règne. Chez nous en Casamance, nous sommes allées à Ziguinchor, il y avait au moins quatre cent élèves qui ont écouté, une jeune écrivaine Casamançaise, Yacine Bodian, parler du bois sacré. C’est pour montrer, que nous avons notre culture, car ce n’est pas parce que nous allons au Canada, aux Etats-Unis, que nous l’oublions et çà c’est important et ce que le Président Senghor appelait « Enracinement et Ouverture ». Frédéric Diallo.
A découvrir aussi
- André Marie Diagne invite les élèves à s’enraciner dans les valeurs africaines
- SAINT-VALENTIN : Trucs et astuces pour un couple harmonieux
- Le déclin de la lecture est lié au coût du livre, estime Andrée Marie Diagne
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 48 autres membres